Après le décès de Michel, sa femme Suzanne continue l'exploitation, en espérant que son fils aîné prendra la succession rapidement. Mais contre toute attente, c'est Marie-Loup, avocate à Paris, qui décide de reprendre la ferme. Avec son conjoint Guillaume, elle retrouve les paysages du Cantal, les bêtes, mais surtout les sensations de son enfance. Car elle a le biaïs, l'instinct.
L'autrice connaît le monde paysan, et cela se ressent : son écriture est dans l'étable, au plus près des bêtes. Elle suit les pas de l'agricultrice, prolonge sa main jusqu'aux pattes du veau encore dans le ventre de sa mère. Sans faire de prosélytisme, ni occulter les soucis des fermiers, Delphine Laurent nous narre la renaissance d'une paysanne, qui a fait son choix de vie au rythme de la nature et des saisons.